07/06/2024
Le Département de Loire-Atlantique a décidé de maintenir les deux criées au moins pendant les deux années à venir.
« Je suis satisfaite de cette décision du Département. C’est le choix de la raison, de l’humain en maintenant les deux criées, la pêche étant un élément clé de l’identité et de la culture de notre territoire. Les ports de La Turballe et du Croisic sont complémentaires, ils représentent près de 900 hommes et femmes, dont 218 marins, c’est-à-dire près de 900 familles, qui travaillent et font vivre tout un territoire.
Avec 80 navires, c’est plus de 7 500 tonnes de poissons qui sont en moyenne débarquées chaque année avec un chiffre d’affaires avoisinant les 40 millions d’euros. Fermer nos 2 criées ou même une seule aurait été un véritable drame pour tout le monde.
Maintenant, il faut continuer à œuvrer pour l’avenir et faire en sorte que cette décision soit pérenne. J’entends par là notamment qu’il peut être intéressant de travailler le potentiel économique de la filière pêche sur notre territoire tant sur les domaines du foncier, du tourisme, de la culture, de l’histoire…Retrouver la fierté d’avoir deux criées chez nous, et la transmettre aux générations futures me paraît essentiel. » se réjouit Michèle Quellard, le maire du Croisic, et vice-présidente de Cap Atlantique.
Un plan d’action va être élaboré par le syndicat gestionnaire des ports de Loire-Atlantique et la société d’économie mixte Loire-Atlantique Pêche et Plaisance, exploitant des criées du Croisic et de La Turballe : amélioration de la gestion des ressources humaines ; modernisation du système de vente ; apurement de la dette ; nouveaux services sur le port ; recherche de nouveaux clients ; location des espaces non utilisés ; réaffirmation de la spécialisation de chaque criée (au Croisic le vivant et le crustacé, à La Turballe, le poisson « en général ») ; etc.
Cet automne, une conférence des financeurs étudiera toutes ces pistes.
Si ce nouveau modèle économique n’est pas viable d’ici deux ans, la fermeture de la criée du Croisic reviendra à l’ordre du jour.