09/10/2025


Une équipe de skippers et leurs trimarans vont investir les Chantiers navals croisicais
Quelques semaines après la Transat Café L’Or (anciennement Jacques-Vabre) qui se déroulera fin octobre, l’écurie participante Bord à Bord va investir les locaux des Chantiers navals croisicais. Le hangar abritera deux grands trimarans. L’équipe a prévu d’ouvrir l’établissement aux visites.
 
Attention, navires de compétition en approche. Les Chantiers navals croisicais vont accueillir du 1er décembre 2025 au 15 mars 2026 deux trimarans. Ils seront en maintenance après avoir participé à la Transat Café L’Or (anciennement Transat Jacques-Vabre). L’occasion pour les Croisicais d’admirer ces deux embarcations aux dimensions impressionnantes, d’une largeur de 15,24m avec un mât culminant à 23,77m chacun. Elles seront rentrées à plat, sur des roulettes.
 
Les Chantiers navals croisicais, taillés sur-mesure pour ces trimarans
L’écurie Bord à Bord, qui gère ces deux bateaux, n’espérait pas mieux. Les Chantiers navals croisicais sont les seuls locaux capables d’abriter de tels ouvrages. Ils se distinguent notamment par leur lot d’infrastructures techniques uniques dans le département. « La hauteur sous plafond est idéale, il y a l’éclairage qu’il faut, on commandera le matériel et on sait que nos bateaux seront en sécurité 
» détaille François Thumerel, le team manager du groupe. « On peut y gérer la température ou encore mettre en place du composite haut de gamme », poursuit-il, avant que ne précise Jean-Baptiste Gellée, le directeur technique et co-skipper sur la Transat Café L’Or : « On va démonter les systèmes mécaniques, les cordages et ensuite il faut tout remonter. »
Ces travaux d’entretien dureront cinq à six semaines. Puis, les quinze membres répartis sur les deux équipes Wewise et Inter Invest se pencheront sur les innovations qu’ils pourront apporter aux bateaux pour rester dans la course. « C’est comme en F1, c’est aussi un sport mécanique », explique Sébastien Rogues, l’un des deux skippers de l’écurie. « Pour la course au large, ce hangar a le potentiel d’être un épicentre hyper important dans la région. C’est la seule infrastructure qui offre autant de place » remarque le sportif.
 
Confort technique et pratique
Les deux skippers pornichétins, Sébastien Rogues (vainqueur de la Transat Jacques-Vabre en 2021) et Matthieu Perraut (récent vainqueur de la Rolex Fastnet Race), étaient concurrents auparavant. Ils se sont associés dans l’objectif d’allier leurs atouts et d’être meilleurs. Une initiative rare dans les sports mécaniques et nautiques.
Si l’écurie Bord à Bord privilégie ce lieu, c’est aussi pour des raisons pratiques. Tous les membres de l’équipe sont de la presqu’île. Cela leur permet de rester chez eux tout en maintenant leurs ambitions sur le territoire : « On a toujours eu à cœur de travailler localement », souligne Sébastien, qui avait déjà logé son ancien navire au sein des Chantiers navals croisicais. En alternative, il y a bien le port de Lorient, spécialisé dans l’accueil de navires de compétition. Mais l’endroit est saturé. De toute manière, « on ne veut plus amener nos bateaux en Bretagne. Ici, on a un bassin nautique qui est dingue. »
Sans oublier l’avantage d’avoir une gare SNCF à quelques mètres, qui les relie aux grandes villes et facilite les rendez-vous avec les partenaires. « Et c’est super mignon. Le Croisic a toujours eu ce charme de village pêcheur. On est très contents d’y venir », conclut le skipper.
 
Embarcations ouvertes
Cette opportunité chez Bord à Bord est également une chance pour les passants, qui pourront voir de près ou de loin ces deux embarcations. L’écurie envisage des portes-ouvertes pour expliquer l’utilité de l’établissement. « Les personnes qui travaillent sur ce bateau sont toujours enthousiastes à l’idée d’accueillir des gens pour partager leur passion », assure le Pornichétin.
L’écurie prévoit aussi d’accueillir plusieurs groupes scolaires afin de faire découvrir la discipline de la course au large, ainsi que le rôle des Chantiers navals dans l’entretien des trimarans. « On devient un sport majeur, tout en répondant à des enjeux sociétaux et environnementaux. Cela nous permettrait de sensibiliser les enfants à ces questions. Et pourquoi pas faire naître des vocations. Peut-être qu’il y aura le prochain François Gabart », imagine Sébastien en souriant. Quoi qu’il en soit, à court ou long terme, le Croisic deviendra bientôt un pied-à-terre de champions. 

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